Les rythmes du djembé : une exploration de la diversité des styles africains
Le djembé est un instrument traditionnel d’Afrique de l’Ouest qui connaît un succès mondial grâce à sa variété de rythmes et de styles. Allant des rythmes simples aux plus complexes, l’art de jouer du djembé offre un voyage musical unique et fascinant dans la culture africaine. Dans cet article, découvrez les différents styles que vous pouvez explorer avec cet instrument emblématique.
Comprendre le djembé et son histoire
Avant de plonger dans les rythmes du djembé, il convient de revenir sur les origines et l’histoire de cet instrument. Le djembé est un tambour en forme de coupe fabriqué à partir d’un tronc d’arbre évidé et recouvert d’une peau d’animal. Il est principalement joué en Afrique de l’Ouest, notamment au Mali, en Guinée, au Sénégal et en Côte d’Ivoire. Cet instrument date de plus de 1200 ans et est originaire des Empires Mandingues du 13e siècle.
La force du djembé réside dans sa polyvalence et ses nombreuses possibilités de création musicale. En effet, bien qu’il soit constitué d’une seule membrane, un musicien expérimenté peut produire une grande variété de notes, de timbres et de nuances selon la façon dont il frappe la peau. Pour en savoir plus sur la sélection de la peau idéale pour votre djembé, cliquez pour voir notre article dédié à ce sujet.
Les styles de rythmes du djembé : une richesse culturelle
Il existe une multitude de rythmes spécifiques au djembé qui représentent la diversité des cultures et des traditions africaines. On peut les catégoriser en différents styles selon leur origine géographique et leur utilisation.
Rythmes mandingues
Les rythmes mandingues sont généralement joués sur des djembés guinéens et maliens, et sont caractéristiques de la musique traditionnelle de l’Empire du Mali. Parmi les rythmes mandingues les plus connus, on compte :
- Suku : ce rythme est originaire de la région de Ségou, au Mali. Il était traditionnellement joué lors des récoltes pour motiver et soutenir les travailleurs dans leurs tâches.
- Dununba : aussi appelé « rythme des forts », ce rythme puissant est utilisé pour les compétitions de danse où les danseurs s’affrontent pour montrer leur force et leur endurance.
- Kuku : ce rythme populaire guinéen accompagne les fêtes de village et les cérémonies de mariage.
Rythmes soudano-sahéliens
Ces rythmes proviennent de la région du Sahel, qui s’étend de l’Afrique de l’Ouest à l’Est. Ils sont typiques des groupes ethniques haoussa, peul, songhaï et kanuri. Parmi ces rythmes, on peut citer :
- Kakilambe : ce rythme guinéen célèbre l’apparition d’un esprit protecteur qui s’incarne dans un masque géant.
- Tankadi : ce rythme originaire de la région de Kayes, au Mali, est joué lors des luttes traditionnelles pour encourager les participants.
- Djansa : ce rythme sénégalais est utilisé notamment lors des rencontres sportives et des concours de sauts.
Rythmes d’influence arabo-berbère
Ces rythmes reflètent les influences culturelles arabes et berbères sur la musique africaine. On les retrouve principalement en Afrique du Nord et dans certaines régions d’Afrique subsaharienne. Les rythmes suivants en sont des exemples :
- Chaabi : ce rythme marocain est caractéristique du style de musique populaire « chaâbi », et est souvent joué lors de mariages et autres célébrations.
- Gnawa : ce rythme mystique provient de la tradition spirituelle gnawa, d’origine subsaharienne et principalement présente au Maroc et en Algérie. Il était joué lors des rituels religieux et de guérison.
- Touareg : ce rythme du désert est propre aux peuples touaregs nomades, et se caractérise par l’utilisation de percussions spécifiques comme le tambour tende.
Les techniques de jeu du djembé pour maîtriser les différents rythmes
Pour explorer la diversité des styles africains du djembé, il est essentiel d’apprendre et de maîtriser différentes techniques de frappe. Voici les principales techniques à connaître :
- Le coup bas (ou ton grave) : réalisé en frappant le centre de la peau avec la paume et les doigts, créer un son profond et bas.
- Le coup haut (ou ton aigu) : réalisé en frappant près du bord de la peau avec les doigts, produit un son clair et percutant.
- Le claqué : cette technique consiste à frapper la peau avec les doigts légèrement courbés, pour créer un son sec et étouffé.
- Le roulement : cette technique consiste à jouer une série rapide de coups en alternant entre les mains droite et gauche, créant un effet de « bourdonnement ».
En pratiquant régulièrement ces techniques et en vous familiarisant avec les différents rythmes présentés dans cet article, vous serez en mesure d’explorer pleinement la richesse musicale que le djembé représente et ainsi mieux apprécier la culture africaine sous toutes ses facettes.